Malgré les promesses du Premier ministre Gabriel Attal d’un versement des aides au 15 mars, la réalité est bien différente. Les agriculteurs, qui font face à des défis sans précédent, se retrouvent maintenant à attendre désespérément des paiements qui tardent à venir.
Les montants reçus au mois de décembre étaient déjà bien inférieurs à ceux estimés par le ministère…La raison ? Nous avons été de trop bons élèves, notamment sur la diversification de nos cultures et résultat : nous étions plus nombreux que prévus à atteindre le niveau supérieur de l’écorégime ! Nous relevons les défis mais l’Union européenne et la France ne respectent pas le contrat !
Aujourd’hui, les trésoreries de nos exploitations sont mises à mal, prises dans un effet ciseaux par une chute des cours et des charges en hausse, situation accentuée par l’afflux de blé ukrainien à bas prix sur nos marchés.
La situation est critique dans de nombreuses régions. Dans l’Aube, par exemple, ce sont plus de 1 500 demandes d’aides à la production de légumineuses, plus de 350 dossiers chanvre qui sont en attente de traitement, plongeant les agriculteurs locaux dans une incertitude financière insupportable.
Pire encore, les retards touchent également les mesures agro-environnementales et climatiques, ainsi que les aides à l’agriculture biologique, filière pour laquelle un plan d’urgence va prochainement voir le jour. On donne d’un côté mais on les fragilise d’un autre en ne payant pas les sommes dues en temps et en heure.
II est inacceptable que nous, agriculteurs, continuions à être les victimes de dysfonctionnements administratifs ! Avec les Jeunes Agriculteurs et la Chambre d’agriculture, nous avons fait part de notre mécontentement dans un courrier commun adressé à la Préfète. Notre réseau syndical fera en sorte que les promesses soient tenues pour soutenir les trésoreries et la compétitivité de nos exploitations.