À moins que la farine ne se raréfie davantage ! Il est impératif de ne pas la gaspiller face à la décroissance inquiétante de l’agriculture française orchestrée par le gouvernement.
Pas d’interdiction sans solutions, et pourtant ces promesses restent souvent lettre morte, comme avec le prosulfocarbe, qui nous laisse orphelins de désherbage efficace à l’automne.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase déjà bien rempli, c’est l’abstention de la France pour le renouvellement du glyphosate. Le président de la République annonce solennellement que seule » la science, rien que la science » doit motiver une interdiction de produits phytosanitaires. L’EFSA expose un consensus scientifique favorable. Et la France refuse de suivre cet avis. C’est incompréhensible.
En parallèle, l’agriculture française est appelée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à séquestrer du carbone dans le sol. Le glyphosate constitue l’une des clés pour atteindre ces objectifs.
Dans un deuxième temps, on en profite pour augmenter la redevance pour pollution diffuse (RPD) et en particulier sur I’herbicide à abattre, le glyphosate. A l’origine, cette redevance était destinée à financer la recherche scientifique pour trouver des méthodes alternatives ou des solutions de remplacement. Je me demande où va cet argent qui devait nous revenir. C’est tout simplement un impôt qui remplit les caisses de l’Etat.
Aujourd’hui ce sont les agricultrices et agriculteurs qui portent seuls les risques économiques de la transition écologique. Nous ne pouvons plus accepter ce manque de cohérence, cette dérobade permanente dès lors qu’il s’agit de doter l’agriculture d’outils operationnels. Nous perdons chaque jour un peu plus en compétitivité et un temps précieux pour atteindre les objectifs exigeants et contraignants de la planification ecologique.