Nous étions 4000 « fantassins » et 623 « chars d’assaut », pour défendre nos productions le 8 février dernier sur l’esplanade des Invalides. Notre délégation auboise ce mercredi était composée de plus de 80 adhérents. Nous aurions pu espérer plus, les conditions météo de la journée ne nous ont pas aidés.
Mais peu importe. Les manquants seront présents je n’en doute pas la prochaine fois, à nos côtés. Je tiens à remercier tous les agriculteurs qui ont su se libérer. Cette journée était avant tout une démonstration de force, la suppression des néonicotinoïdes n’étant que la partie émergée de l’iceberg. Depuis des années, notre profession subit des contraintes administratives, des incohérences réglementaires et des distorsions de concurrence. Nous sommes bien trop souvent les dégâts collatéraux internationaux ou à faire plaisir à certains partis ou à certains électeurs…
Nous taire, c’est nous laisser faire.
Notre détermination, notre engagement et notre nombre peuvent encore faire avancer nos revendications, et elles sont nombreuses. Nos politiques et le grand public doivent comprendre que nous filons tout droit vers une dépendance alimentaire et non une souveraineté.
Je le répète : laissez-nous produire !
Le constat que l’on peut faire, c’est que notre démonstration parisienne a été déterminante. J’en veux pour preuve la réaction du ministre de l’Agriculture qui annonce une indétermination « sans plafond et sans franchise » en cas de jaunisse. Une solution très « court-termiste », mais qui aura le mérite de préserver la filière et ses outils de production pour l’instant.
Toutes nos filières sont en danger : colza, pomme de terre, céréales… et les retombées directes sur nos élevages ne sont plus supportables. Alors continuons encore et encore et tous ensemble, nous trouverons des solutions pour notre agriculture.