Trop d’incertitudes persistent, trop de zones d’ombre subsistent, et encore trop peu de mesures concrètes sur nos exploitations agricoles. Cependant, ne minimisons pas l’impact des mobilisations historiques au sein de notre réseau, qui ont initié un véritable changement de perspective sur trois axes fondamentaux : le revenu, la dignité de notre métier et la simplification administrative.
Bien que les retombées financières des mesures rapides mises en place ces dernières semaines soient encore peu visibles, rappelons quelques données significatives : pas d’augmentation de 0,15 euro sur chaque litre de GNR, suppression de la redevance pour pollution diffuse estimée à 10 euros par hectare, suppression du CSP, ou encore pérennisation du TODE pour lessaisonniers… Mais restons patients, nos acquis ne seront pas transformés du jour au lendemain après vingt ans d’accumulation de charges et de normes.
La voie du changement est désormais ouverte. Toutefois, nous restons vigilants quant à la manière dont ce changement sera construit. Du côté de l’Europe, un changement de paradigme est en cours et il était temps qu’il se manifeste. En revanche, nous attendons de l’État français et de ses technocrates une réponse à nos 65 demandes, et pas seulement à quatre ou cinq mesures emblématiques comme le demande le Président Macron.
Alors que se tient cette semaine le congrès de la FNSEA, la tension reste palpable dans toutes les régions. Le flou persistant me préoccupe. Les chantiers doivent avancer à un rythme plus soutenu. Nous refusons également tout recul quant à la mise en place de la réforme des retraites agricoles et la prise en compte des 25 meilleures années. C’est une preuve supplémentaire de l’amateurisme de l’administration française.
Mais soyez assurés que nous ne baisserons pas les bras. Laissez-nous produire, laissez-nous agir ! Nous sommes fiers d’être agriculteurs et nous défendrons nos revendications légitimes. Votre FDSEA restera toujours à vos côtés, prête à vous écouter et à vous soutenir.