Depuis le mois de novembre, la pression monte dans les campagnes jusqu’à un embrasement mi-janvier. La gronde résonne dans toute l’Europe agricole avec les mêmes dossiers, les mêmes problématiques et la même rage de se faire entendre dans nos pays souverains ainsi que de Bruxelles. Le crantage et les différents modes d’action nous ont conduit à une mobilisation historique. Avec plus d’un quart des agriculteurs dans les rues et le soutien d’une grande partie de la population et des consommateurs, le Gouvernement a enfin compris qu’il fallait réagir.
Mais ne crions pas victoire trop vite ! Les premières mesures annoncées ne nous ont pas totalement satisfaites. Nous restons sur notre faim en ce qui concerne les lignes rouges à bouger : la suppression de la jachère, le ratio prairie, Ecophyto 2030… A cette heure, trop d’incertitudes subsistent et on sent même que nos décideurs reviennent sur certaines annonces qui ont été faites. Le plan Ecophyto, supprimé puis finalement mis en pause, en est une illustration. Il ne nous faut pas céder à l’écologisme de nos détracteurs, qui veulent nous voir mourir sous prétexte d’environnement.
Le combat n’est pas terminé, il n’est pas exclu d’aller mettre la pression à la Commission européenne aux côtés de nos collègues agriculteurs européens. Nous avons bien vu ces dernières semaines que c’est le nombre qui nous fait entendre. Chers collègues, adhérents et non adhérents, ensemble nous irons plus loin.