Par Joël Hospital, Président de la FDSEA
« Depuis des semaines, la FDSEA et son réseau interpellent les instances de l’Etat et de l’administration agricole sur la préoccupation première de tous les agriculteurs du département : la sécheresse et son impact économique. Après une moisson bien décevante dans certains territoires, l’incertitude est de mise désormais. On sème les couverts ou pas ? On sème du colza ou pas ? Et je fais quoi à la place du colza ? On refait des betteraves l’année prochaine ou pas ?
Pour les couverts « directive nitrates » comme pour les couverts SIE, notre positionnement est de laisser la liberté à chaque agriculteur d’évaluer la situation agronomique de sa parcelle et de choisir s’il peut semer ou non. Dans tous les cas nous avons demandé au Préfet le classement de notre département en zone de catastrophe climatique et ainsi déroger totalement à l’obligation de semis pour les intercultures directives nitrates et les intercultures SIE. A ce jour, nous avons été partiellement entendus mais nous sommes ferme sur notre demande au vu de l’absence de pluie abondante pour les 15 prochains jours.
La FDSEA a également demandé le déclenchement de la procédure des calamités agricoles pour les éleveurs.
Pour le colza, comme pour la betterave, les problèmes de productions ne sont pas liés uniquement à la sécheresse. L’interdiction brutales, sans alternatives fiables, de produits de santé des végétaux permettant de lutter contre les ravageurs est au cœur des préoccupations. Le ministre de l’Agriculture a su revenir en arrière et je salue son courage face à la virulence des lobbies des éscrologistes qui ne s’embarrassent pas de la vérité dans leurs communications. On remerciera (c’est ironique bien sur…) toujours les journalistes militants nationaux qui relaient ces mensonges…
C’est désormais sur le colza qu’il faut des décisions courageuses… »